Girardet Albert
1925, Morez (Jura)
À 15 ans, il aide son père, militant et résistant. La route communale longeant leur jardin bordait la zone libre. Albert fait passer à plusieurs reprises des personnes en zone libre. Alors qu’il est caché dans une remise, un officier allemand lui tire dessus. Son estomac est perforé et il perd un rein. Soigné à l’hôpital, il n’est pas arrêté en raison de son jeune âge. Plus tard, en avril 1944 il est arrêté sur dénonciation. Après des interrogatoires, puis la prison de Montluc et le camp de Compiègne, il est déporté à Buchenwald le 12 mai 1944. Après la quarantaine au Petit Camp, il est envoyé au Kommando Wieda (construction d’une voie ferrée destinée à acheminer les fusées V1 et V2) puis au Kommando Osterhagen, très dur. Au mois de juillet 1944, il est transféré à Dora où il travaille 7 mois dans le tunnel (matricule 51557). Il est évacué avec d'autres prisonniers vers Bergen-Belsen où ils arrivent le 15 avril.
À la libération, Albert Girardet est hospitalisé quelques jours en Belgique, il rentre en train sanitaire à Paris où il est accueilli au Lutetia.
Membre depuis de nombreuses années de l’Association Française Buchenwald-Dora et Kommandos, Albert Girardet est retourné de très nombreuses fois à Buchenwald, accompagnant des groupes de jeunes.