Espic Fernand

1923, Pont-Saint-Esprit (Gard) - 2011

Début juin 1940, il part à vélo vers l’Espagne avec des camarades, pensant rejoindre l’Afrique du Nord ou l’Angleterre et s’engager. L’armistice signé par Pétain, le 25 juin, coupe court à ce projet. Il reprend ses études au lycée d’Avignon et distribue des tracts antinazis. Dès 1942, il prend contact avec des résistants du mouvement « Combat ». En 1943, appelé pour le service dans les Chantiers de jeunesse, il déserte lors d’une permission et entre dans la clandestinité. Il devient officier de liaison dans l’Armée secrète du Gard. Le 26 octobre 1943, il est arrêté par la Gestapo et interné plusieurs mois à Marseille puis à Compiègne. Il est déporté à Neuengamme par le convoi du 4 juin 1944 (matricule 33753). Il est affecté au Kommando de Hannover-Stöcken (d’abord à Stöcken-Gummi, fabrication de caoutchouc pour pneus, puis à Stöcken-Accu, fabrication d’accumulateurs). Blessé, il est ramené au camp central avant d’être envoyé, fin mars 1945, au Kommando de Watenstedt, d’où il est évacué vers Ravensbrück.

Après le retour, il devient commerçant à Pont-Saint-Esprit.

- Mémoires d’un résistant déporté, L’Isle sur la Sorgue, Imprimerie Compo Typo Relief, 2003

J'avais peur de la gangrène

Espic Fernand
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Nous entendons le condamné crier : « Vive la Russie, mort aux nazis ! »

Espic Fernand
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