Tillion Germaine
1907, Allègre - 2008, Saint-Mandé
Après des études d'archéologie et d'ethnologie, entre 1935 à 1940, elle est chargée de mission en Algérie, dans les Aurès. Elle revient à Paris au moment de la débâcle et prend, avec sa mère, le chemin de l’exode.
De retour à Paris, elle participe à un réseau d’aide aux combattants coloniaux et au groupe du Musée de l’Homme, dont elle devient l’une des responsables. Elle est arrêtée le 13 août 1942, incarcérée à la prison de la Santé puis à Fresnes. Elle est est classée dans la catégorie des NN (Nuit et Brouillard), déportée vers la prison d’Aix-la Chapelle puis au camp de Ravensbrück, le 31 octobre 1943 (Matricule 24588).
Elle n’est affectée à un aucun Kommando de travail mais reste disponible (Verfügbar) pour n’importe quelle corvée. Elle parvient à écrire une opérette, Le Verfügbar aux enfers dont le cahier est caché jusqu’à l’arrivée de la Croix-Rouge suédoise qui l'évacue vers Göteborg, le 24 avril 1945, avec un groupe de Françaises.
Après le retour, elle intègre le CNRS dans la section « Histoire contemporaine ». Elle est chargée d’une mission d’observation en Algérie, où elle développe l’organisation de Centres sociaux. Elle poursuit, toute sa vie, son engagement humanitaire. Elle a consacré un travail de recherche au camp de Ravensbrück et au système cocnentrationnaire.
Elle entre au Panthéon le 27 mai 2015.
- Ravensbrück, 1946 (1973, 1988)
- À la recherche du vrai et du juste. À propos rompus avec le siècle, Paris, Le Seuil, 2001
- Une opérette à Ravensbrück, Paris, La Martinière, 2005 (Le Seuil, coll. « Points », 2007) ;
- Combats de guerre et de paix, Paris, Le Seuil, 2007.