Waitz Robert
1900, Neuvy-sur-Barangeon (Cher) - 1978, Strasbourg, France
Son père, d’origine russe, est médecin, sa mère, professeur de sciences naturelles. Lui-même entreprend des études médicales. Il est professeur agrégé en 1935 à la faculté de médecine de Strasbourg. Il se spécialise en Hématologie.
Mobilisé en 1939-1940, il est médecin-capitaine dans un hôpital militaire. La démobilisation le conduit à Clermont-Ferrand où l'Université de Strasbourg s’est repliée. En 1941, il entre dans le mouvement de Résistance Franc-Tireur d’Auvergne, il en devient chef régional puis chef-adjoint des Mouvements Unis de Résistance, les MUR d’Auvergne.
Il est arrêté le 3 juillet 1943 par la Gestapo, emprisonné à Moulins puis transféré dès le 10 septembre 1943 au camp de Drancy. Il est déporté au camp d’Auschwitz par le convoi 60, le 7 octobre 1943, orienté vers le camp de Buna-Monowitz (Matricule 157261) où il est affecté au Revier en tant que médecin jusqu’au 18 janvier 1945, date de l’évacuation du camp. Au sein du Häftlingskrankenbau, il déploie son activité à soulager et aider des camarades.
Le 18 janvier 1945, il subit une évacuation qui le mène au camp de Buchenwald où il est affecté au « Block des expériences » (Block 46) où sont menées, entre autres, des expériences sur l’inoculation du typhus. Il est libéré à Buchenwald par les troupes américaines. Il décide de ne pas rentrer en France et se rend au camp de Bergen-Belsen afin de participer aux soins.
Témoin au tribunal de Nuremberg, il y présente ses résultats de recherche qui portent sur des analyses et des études réalisées à Buna-Monowitz et à Buchenwald.
En 1945, il reprend son poste à l’Université de Strasbourg, obtient la chaire d’hématologie, domaine où il acquiert une grande renommée.
Il a été président de l'Amicale d'Auschwitz et Président du Comité International d’Auschwitz.