Junguenet Emile

1893, Plouguenast (Côtes d’Armor) – 1978, Fontainebleau

La Première Guerre mondiale interrompt sa formation théologique au petit séminaire de Lannion. Après la guerre, il se marie et travaille à la Compagnie des wagons-lits puis en tant que concessionnaire automobile à Fontainebleau. Durant la Seconde Guerre, il entre dans la Résistance dès le début 1942. Il est arrêté le 16 novembre 1943, incarcéré à la prison de Fontainebleau, torturé, puis transféré au camp de Compiègne. Bien que constitué de résistants non juifs (1670 hommes), son convoi est dirigé vers Auschwitz[1] (Matricule 185805). Ce convoi - qui sera dit « des Tatoués » - ne subit pas de "sélection" à l’arrivée ; aucune personne de ce convoi n’a été gazée.

A peine quinze jours après l’arrivée dans le camp, dès le 12 mai, une grande majorité des déportés est transférée vers d’autres camps et particulièrement vers Buchenwald puis Flossenbürg. Sont maintenus à Birkenau, une soixantaine d’hommes, dont 45 y décèdent et 11 y sont libérés en janvier 1945 dont fait partie Emile Junguenet. Il est rapatrié en bateau en avril 1945 vers Marseille via Odessa.

Commandeur de la Légion d’honneur, de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance


[1] Comme deux autres convois auparavant, composés majoritairement de résistants non juifs : en juillet 1942, convoi dit des « 45 000 » et en janvier 1943, un convoi de 230 femmes, dit des « 31 000 ».

 

 

Impressions d'Auschwitz

Junguenet Emile
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