Pinçon Robert
1922, Tours - 2012, Châtillon-sur-Indre
Réfractaire au STO, engagé dans la Résistance, il est arrêté le 16 juin 1944 à Tours avec sa mère. Celle-ci est déportée à Ravensbrück et lui-même à Neuengamme par le convoi du 28 juillet 1944 (matricule 40176). Il passe le temps de sa déportation à travailler dans les glaisières, sur le site même du camp central. Les Marches de la Mort le conduisent à Lübeck où il est enfermé à fond de cale à bord de l’Elmenhorst. De là, il est transféré vers la Suède, échappant de peu au bombardement et au naufrage du Cap Arcona, le 3 mai 1945. Il est rapatrié le 4 juillet 1945.
Après le retour, ancien de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP), il mène une brillante carrière en France et à l’étranger. A sa retraite, Robert Pinçon s’investit totalement dans le travail de l’Amicale française de Neuengamme, dont il devient secrétaire général, ainsi que de l’Amicale Internationale de Neuengamme (AIN) dont il est président de 1987 à sa mort. Il a joué un grand rôle dans la restructuration du site du camp de Neuengamme : démolition des deux prisons construites à la suite de la remise des lieux aux autorités de Hambourg, mise en place d’un Mémorial (Gedenkstätte) où sont accueillis chaque année plus de 70 000 visiteurs. En hommage à son action, le 12 novembre 2010, il reçoit la Bundesverdienskreutz, Croix de chevalier du mérite de la République Fédérale d’Allemagne.
- Témoignage recueilli par l'Amicale de Neuengamme (s.d.)