Pena Virgilio

1914, Espejo (Cordoue) - 2016

Il est né en Espagne dans un milieu très modeste. Devenu milicien, il participe, à partir du 18 juillet 1936, à la défense de son village contre l'occupation fasciste et rejoint le Bataillon Garces, notamment lors des combats acharnés de Pozoblanco, Villa del Rio, Lopera, pour finir à la Bataille de l'Ebre où il est blessé pour la troisième fois. Le 9 février 1939, il passe la frontière française. Arrêté, il est interné dans les camps du Roussillon (Barcarès et Saint-Cyprien).

Intégré dans une compagnie de travailleurs depuis le 20 décembre 1939, il fuit devant l'invasion allemande et se retrouve, le 22 juin 1940, à Fronsac (Gironde) près de Libourne, où il est accueilli dans une famille de viticulteurs. Il y reste jusqu'en 1942, puis rejoint à Bordeaux un groupe de résistants formé par d'anciens de la guerre d'Espagne. Le 19 mars 1943, il est arrêté par la police française, interné au Fort du Hâ, interrogé pendant trois semaines, mis à l'isolement, puis remis aux Allemands qui l'enferment à la prison de la caserne Boudet pendant trois mois avant de le transférer au camp de Compiègne, puis de le déporter à Buchenwald le 19 janvier 1944 (matricule 40843).

Virgilio travaille à la carrière durant la quarantaine puis est affecté aux deux Kommandos de la DAW (Deutsche Ausrüstungswerke) qui fabriquent des meubles. Il assiste au bombardement du 24 août 1944. Il a déjà rejoint la résistance clandestine du camp. Après avoir échappé (le 7 ou 8 avril 1945) à l'évacuation du camp et participé à l'insurrection du 11 avril 1945, Virgilio Pena rentre en France en juin 1945. Il retourne à Bordeaux, tombe malade et rejoint une maison de repos à Pau, où il reste neuf mois. Il y rencontre Christiane, qu'il épouse en 1947.

Virgilio témoigne dans les établissements scolaires pendant de nombreuses années, en contact également avec des historiens et des chercheurs.

Il ne reste rien à part les cils et les sourcils

Pena Virgilio
Allemagne / Buchenwald | Entrée - Enregistrement |

À 13 heures, l’ordre se confirme : couper les barbelés et partir

Pena Virgilio
Allemagne / Buchenwald | Libération des camps |