Nous sommes plusieurs à ne plus pouvoir marcher. Derrière nous, Il y a un SS. Tout d’un coup, selon son habitude, le SS nous bouscule et crit: « Schnell! Los ! Los ! ». Un de mes camarades, n’en pouvant plus, s’accroche à un arbre au bord de la route. Le SS le bouscule, le menace de son révolver. Le SS l’arrache de l’arbre et le pousse au milieu de la route. Deux coups de feu claquent. Le corps tombe à terre, la tête fracassée. Devant cette abominable scène de barbarie, je me sens des ailes. Mon cœur, mes jambes, mon sang, tout se met en branle. J’oublie ma fatigue. Je ne traîne plus.