Berkover André

1929, Paris - 2018, Paris
André né à Paris est issu d’une famille juive d’origine polonaise par son père Benjamin et roumaine par sa mère Sophie.
Caché chez sa tante à Paris, il y est arrêté ainsi que sa mère le 28 juin 1944, à la suite d’une dénonciation.
Au camp de Drancy, il retrouve son frère aîné Guy. Tous les trois sont déportés le 30 juin 1944 par le convoi 76.
A l’arrivée à Auschwitz, André, d'abord séparé de son frère, parvient à changer de file pour le rejoindre dans la colonne des hommes de plus de 16 ans.
Après 3 jours passés à Birkenau, tous deux sont envoyés au camp de Buna Monowitz (Auschwitz III). Sa mère a été assassinée par le gaz dès l'arrivée.
Le 18 janvier 1944, il doit abandonner son frère affaibli. Il subit l’évacuation, la marche de la mort jusqu'à Gleiwitz puis les wagons charbonniers. En chemin, le train est stoppé au milieu d’une forêt. Les prisonniers Juifs de plusieurs wagons doivent descendre. Les SS et des prisonniers de droit commun, non juifs, armés par les SS, mitraillent les Juifs. André est l’un des rares survivants. Fuyant pieds nus, il reçoit l’aide de fermiers polonais jusqu'à l’arrivée des troupes soviétiques. André a eu les deux pieds gelés au 2e degré.
Rapatrié en France, il arrive à Marseille le 10 mai 1945. A Paris, il retrouve son père et sa sœur à l'hôtel Lutetia. Sa mère et son frère ne sont pas revenus.
Il a été un témoin très engagé auprès des jeunes. En 2008, il a publié son témoignage : Matricule A165572, Société des Gens de Lettres (en coopération avec François Wehrbach).