Adoner Milo
1925, Paris
Sa famille juive polonaise émigre durant l'entre-deux guerres. Samuel Adoner est le 4e enfant de la fratrie, le premier né en France - suivront trois autres enfants. Son père est artisan maroquinier, travaillant à domicile.
Il est arrêté avec ses parents le 23 septembre 1942 ainsi que 112 Juifs demeurant dans les immeubles du 10-12 rue des Deux-Ponts (Fondation Halphen) dans le quartier de l’Ile Saint-Louis. L'une de ses sœurs échappe à la rafle. Ils sont conduits au camp de Drancy et déportés quelques jours après par le convoi 38 (28 septembre 1942). Samuel à 17 ans.
Le convoi s’arrête à Kosel, à quelques kilomètres d'Auschwitz où Samuel Adoner est séparé des siens. Six membres de sa famille vont directement au camp d'Auschwitz-Birkenau où ils périssent.
Il a ensuite connu les camps de Birkenau, Blechhammer, Monowitz (Auschwitz III) qu’il évacue le 18 janvier 1945 par une Marche de la Mort jusqu’au camp de Gross Rosen ; il es transféré au cmp de Buchenwald puis à Niederkirch. Il s’évade d'une colonne le 4 avril 1945 et est libéré le 11 avril. A son retour à Paris, il retrouve sa sœur.
Il a été Vice-Président de l’Amicale des déportés de Blechhammer puis son Président, en 2000. Après l’absorption de cette association par l’Amicale d’Auschwitz devenue Union des Déportés d’Auschwitz (UDA) en 2004, il devient l'un des Vice-Présidents de l’UDA. Il est Officier de la Légion d’Honneur.