Fleury Jacqueline
1923, Wiesbaden (Allemagne) - (née Marié)
Jacqueline Fleury passe son enfance à Strasbourg où son père est officier de carrière. En 1939, la famille est installée à Versailles où Jacqueline termine ses études secondaires et commence une formation d’assistante sociale. Le 24 octobre 1940, l'entrevue entre Hitler et Pétain à Montoire est un choc pour elle. Elle s'engage dans la résistance avec ses parents et son frère.
Elle appartient au mouvement « Défense de la France » et est chargée avec des amis étudiants, de la diffusion du journal clandestin de son mouvement à Versailles et dans ses environs, notamment dans les usines Renault. Elle devient agent de liaison pour le réseau de renseignement Mithridate.
Jacqueline et ses parents sont arrêtés en juin 1944, emmenés à la prison de Fresnes et séparés. Son père est déporté à Buchenwald et sa mère à Ravensbrück où elle-même est déportée le 15 août 1944. Elle y retrouve sa mère.
Elles sont ensuite transférées dans des Kommandos extérieurs pour femmes du camp de Buchenwald en fonction des besoins de main-d’œuvre de la SS (Kommandos de Buchenwald Torgau, matricule 57595, puis Abteroda, matricule 31906 et Markkleeberg, matricule 52148). Le 13 avril 1945, elles sont évacuées dans une longue marche de la mort vers Theresienstadt et libérées, à la frontière tchèque, le 9 mai, par des soldats de l'armée soviétique.
Après guerre, Jacqueline se marie, elle a cinq enfants. Très impliquée dans les associations issues de la Résistance et de la Déportation, elle est une des fondatrices du Concours national de la Résistance et de la Déportation et témoigne dans les collèges et les lycées. Elle est également très active au sein d'Amnesty International. Elle a succédé à son amie Geneviève de Gaulle à la présidence de l'Association nationale des Anciennes Déportées et Internées de la Résistance (ANADIR).