Honel Maurice

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1903, Paris - 1977, Paris

Dès l’âge de treize ans, après son Certificat d’études, il choisit la profession de son père, artisan encadreur, d’origine juive. Entre 1919 et 1923, il milite au sein des Jeunesses communistes - il a l’occasion alors de se rendre à Moscou - puis s’engage à nouveau à partir de 1928. Il se présente à plusieurs élections sans succès jusqu’à son élection en tant que député en 1936 dans la circonscription de Clichy - Levallois.

Dans le cadre de la dissolution des organisations communistes décidée par les autorités, il est déchu de son mandat de député le 21 janvier 1940. Fait prisonnier à Dijon, en juin 1940, il est libéré dès juillet. Il gagne la zone sud pour s’intégrer au mouvement Libération-sud (réseau Laforgue). Après avoir échappé à une arrestation, il revient à Paris où il se rapproche du Front national par l’intermédiaire d’Henri Krasucki.

Mira Bojm, son épouse, est arrêtée par hasard le 31 mars 1943 et lui peu après. Il tente de se suicider. Hospitalisé à l’hôpital Necker, il est ensuite incarcéré trois mois à la prison de Fresnes, puis transféré au camp de Drancy d’où il est déporté pour Auschwitz le 31 juillet 1943. Il est déporté en tant que Juif. Il est interné au camp de Jaworzno. Le 17 juillet 1945, il subit une marche de la mort vers Breslau qui aboutit au camp de Blechhammer. Il s’évade. Il est rapatrié via Odessa à Marseille en avril 1945.

Il est le premier président de l’Amicale d’Auschwitz (1945-1946) et a œuvré au sein de la FNDIRP. Des ennuis de santé l’obligent en 1948 à cesser toute activité.

 

Il y a un an. Après l'horreur des évacuations, un épilogue en justice

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