Hirszman Chaïm

1912, Janow Lubelski (Pologne) - 1946, Lublin

Adolescent, il travaille comme ouvrier tollier dans l'atelier de son père. En 1928, il rejoint le mouvement de jeunesse du Bund et, en 1932, l'Union communiste de la jeunesse polonaise (KZMP) qui était subordonnée au KPP (Parti communiste polonais). Il y est éducateur politique. Soldat durant la guerre, il est démobilisé après la défaite polonaise et revient à Janow Lubelski. Il se marie et a un enfant.

En août 1942, la population juive de Janow Lubelski est déplacée vers la petite ville de Zaklikow. Chaïm et sa famille sont déportés le 3 novembre 1942 à Belzec. Sa femme et son enfant sont assassinés ; lui, est orienté vers le Kommando qui doit sortir les corps des chambres à gaz.

Les SS cessent les gazages à Belzec à la fin de l'année 1942. Chaïm est affecté à l'opération orchestrée depuis Berlin, consistant à faire disparaître toute trace de l'assassinat ("Opération 1005") : ouverture des fosses et crémation des corps. L'opération dure jusqu'en mars 1943. Le camp est ensuite démantelé.

En juillet 1943, Chaïm est emmené vers Sobibor pour y être assassiné. Il parvient à s'échapper et sans doute à se cacher dans les bois de la région de Lublin. En mars 1944, il rejoint l'Armée populaire (communiste) puis après la libération, il entre au PPR, Parti ouvrier polonais, proche des Soviétiques. Il se remarie. En mars 1946, il quitte le PPR.

Le 19 mars 1946, il témoignge à l'Institut historique de Varsovie. Il raconte la première partie de son histoire. Le lendemain, il est assasiné. Son épouse Pola, à qui il avait eu le temps de raconter l'ensemble de son histoire à Belzec, a poursuivi son témoignage devant l'Institut.

Belzec

Hirszman Chaïm
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