Levi Primo

1919, Turin (Italie) – 1987, Turin

Primo Levi naît au sein d’une famille juive, de la moyenne bourgeoisie, peu pratiquante. Après ses études de chimie, il s’installe à Milan. En 1938, l'Italie fasciste qui n’a pas jusque-là de politique antisémite, promulgue des lois raciales qui restreignent puis interdisent aux citoyens juifs l’accès aux écoles publiques. Toutefois, ceux déjà engagés dans des cursus peuvent les poursuivre. Primo Levi obtient son diplôme en 1941.

Malgré les lois raciales, il parvient à travailler : en décembre 1941, dans une mine d'amiante puis en juin 1942, il est recruté par la firme suisse de A. Wander à Milan. En octobre 1943, il rejoint le mouvement partisan Giustizia e Libertà. Il est arrêté le 13 décembre 1943 à Brusson, dans le Val d’Aoste. Il est transféré au camp d'internement de Fossoli, près de Modène, où il reste deux mois avant d’être déporté le 22 février 1944 vers Auschwitz (Matricule 174517).

Il est affecté à l’usine Buna au camp de Monowitz où il travaille notamment dans le laboratoire de l'usine de production de caoutchouc. Le 18 janvier, il est au Revier, atteint de scarlatine. Il échappe à l’évacuation et est libéré le 27 janvier 1945 par les troupes soviétiques à Monowitz.

Après guerre, il épouse Lucia Morpugo avec qui il a deux enfants. Il exerce la profession de chimiste. Durant les dernières années de sa vie, il vit très durement la montée du révisionnisme. Il se suicide le 11 avril 1987.

Parmi ses œuvres :
- Se questo è un uomo, 1947 et 1958, trad. : Si c'est un homme, Paris, Editions Pocket, 1988
- La tregua, 1963, trad. : La Trêve, Paris, Grasset, 1966
- I sommersi e i salvati, 1986, Les Naufragés et les Rescapés, Paris, Gallimard, 1989

Notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte : la démolition d’un homme

Levi Primo
Pologne / Auschwitz III - Monowitz | Processus homicide |