Pologne - Ghetto et Camp - Czestochowa

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Rozen-Rechels Henri

Biographie

Zonus Henri

Biographie

Rozen-Rechels Henri

1933, (Demblin-Jrena, aujourd’hui Deblin, Pologne)

Au sein d'une famille juive pratiquante, commerçante, il est le troisième enfant après une sœur, Chajale, et un frère, Louzerel. Le 6 mai 1942, son frère et sa sœur sont pris avec 2500 Juifs de Demblin dans la première arrestation suivie immédiatement d’une déportation et de leur assassinat au camp de Sobibor.

Les parents pensent alors protéger leur enfant rescapé en le cachant dans le ghetto de Varsovie. Il est accueilli dans la famille de sa mère. Lorsque commence les assassinats des Juifs de Varsovie, son oncle parvient à le faire ressortir vers la zone catholique. Henri retrouve ses parents et son grand-père à Demblin. Peu après, son père ne revient pas d’une convocation à la Kommandantur.

Le 15 septembre 1942 a lieu une seconde déportation des Juifs de Demblin à destination du camp d’extermination de Treblinka à laquelle échappent Henri, sa mère et son grand-père Moshé ainsi que sa cousine Esterel. Ils sont sélectionnés pour le travail forcé pour le compte de la société allemande d’armement, Hasag, et  internés dans un camp à Demblin même.

A la fin 1943, Henri est séparé de sa mère et fait partie avec son grand-père d’un convoi à destination du camp de travail forcé de Czestochowa (Société Hasag). Ils y restent un an. Fin 1944, tous deux sont évacués vers le camp de concentration de Buchenwald. Henri est interné au Block 66, celui des enfants. En avril, alors que la libération du camp est proche, ils subissent une nouvelle évacuation vers le camp de Terezin (Theresienstadt) à laquelle son grand-père succombe. Henri est libéré le 9 mai.

Il retrouve sa mère et sa cousine Esterel, à Lodz. En 1946, ils décident de rejoindre de la famille à Paris où ils y arrivent après un périple de plusieurs mois, semé de nombreuses difficultés. Très bon élève, Henri décide pourtant d’arrêter ses études.

Sa mère se remarie en 1949 avec Lejb Rechels qui l’adopte officiellement en 1966. En 1959, Henri rencontre Jeannine Korolitski. Ils ont eu deux enfants.

Le camp de Czestochowa

Rozen-Rechels Henri
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Zonus Henri

1928, Czestochowa (Pologne)

Ses parents, Srul et Esther sont grossistes en lait. Ils vivent entourés d’Henri et Zelig, son aîné de trois ans, la grand-mère maternelle. La mère d’Henri est blessée durant l’attaque allemande et perd un bras. En 1940, le père et le frère de Henri sont astreints à des travaux obligatoires. Les Juifs de Czestochowa subissent humiliations, exactions et mauvais traitements.

En avril 1941, la famille doit emménager dans le ghetto ; en août, il est fermé. A l’extérieur, Henri trouve du travail comme aiguilleur chez Hägen, une société privée allemande chargée de la construction de lignes de chemin de fer vers l’Allemagne.

Les 21 et 22 septembre 1942 a lieu une première « liquidation » du ghetto : alors que la famille est contrainte de rejoindre les wagons de déportation, Henri, qui boite à la suite d’une fracture de la jambe, arrive après le départ du train qui emmène toute sa famille vers Treblinka. Il reste seul.

Les 25-26 puis les 28-29 septembre, les Allemands poursuivent la « liquidation » du ghetto ; des Juifs sont parallèlement choisis pour le travail forcé à l’entreprise Metallurgia, usine reprise par la société allemande Hasag. Lorsque les Allemands « liquident » le grand ghetto de Czestochowa, Henri est parqué dans le petit ghetto avec 5 000 rescapés dont les travailleurs de la Metallurgia.

Il est transféré au camp de Skarzysko (à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Kielce), sur un autre site d’Hasag. En novembre 1942, il échappe à une mise à mort par fusillade. Il réintègre le camp sous l’identité d’un mort, Chil Blumenfeld.

En octobre 1944, il est transféré à nouveau à Czestochowa, dans l’usine de munitions Hasag-Pelcery. Début janvier 1945, les Allemands désertent le camp, libéré le 17 janvier par les soviétiques.

Henri part pour Lodz où il rencontre David. Ensemble, suivant la progression des Alliées vers l’ouest, ils arrivent à Prague, puis à Pilsen. Sur la base militaire, ils sont affectés au service de l’US Army.

Un jour, Henri embarque dans un avion avec des prisonniers français en cours de rapatriement. Il arrive au Bourget, où il est pris en charge par la Croix-Rouge, puis par des Juifs de Palestine de la Brigade juive. Il quitte Paris pour l’Italie en camion. Au camp de rassemblement à Santa Maria-de-Leuca (Italie du sud), il fait la rencontre d’un ami de Czestochowa, Willy Blustajn. Tous deux décident de revenir à Paris où ils sont pris en charge par l’OSE, et placés dans des maisons.

Durant les premières années de l’après-guerre, Henri choisit la voie professionnelle de la confection. En 1952, il rencontre son épouse Esther, dont la famille est originaire de Szydlowiec (Pologne).

Il a rédigé son témoignage : Destin d’un miraculé, Paris, Le Manuscrit, Collection Témoignages de la Shoah, FMS, 2013

Czestochowa : « Si vous dépassez cette ligne, c’est la mort »

Zonus Henri
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Czestochowa : les Allemands ont procédé à une première vague de liquidation du ghetto

Zonus Henri
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Libéré au camp Hasag de Czestochowa

Zonus Henri
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