Rogerie André
1921, Ville Fagnan (Charentes) – 2014, Martigné-Briand (Maine et Loire)
Etudiant, il prépare Saint-Cyr lorsqu’il entre en résistance. Il est arrêté le 3 juillet 1943 à Dax alors qu'il rejoint la France Libre en Afrique du Nord. Interné successivement à Biarritz, Bayonne, Bordeaux, puis Compiègne, il est déporté fin octobre 1943, au camp de Buchenwald, puis Dora, Majdanek d'où il est transféré au camp de Birkenau, le 18 avril 1944. (Matricule 183070)
Il y reste jusqu'à l'évacuation du camp, le 18 janvier 1945. La Marche de la Mort le conduit successivement dans les camps de Gross-Rosen, Nordhaussen, Dora puis Harzungen. Il est libéré le 11 avril 1945, après s'être évadé d'une colonne dans la région d'Harzungen.
A son retour, il retrouve ses trois sœurs et sa mère. Son père, officier, était mort des suites de la Première Guerre mondiale. Son frère, officier, a été tué dans les combats de 1940.
Dès son retour il a écrit un témoignage capital, Vivre, c’est vaincre, 1946, édité à compte d’auteur ; réédité, par l’Amicale d’Auschwitz, Paris, 1994.
Dans les années 1980, il reprend la parole pour combattre les idées négationnistes.