Philippon René
1906, Amiens - 1986, Compiègne
Ingénieur des Travaux Publics de l'Etat du service vicinal, il est mobilisé en 1939, fait prisonnier mais s’évade en juin 1940 et regagne la France. Résistant spontané, il organise en juin 1941, dans l'Oise, un dépôt d'armes et de munitions françaises et anglaises, jamais découvert par les Allemands. Il diffuse tracts et journaux clandestins, fabrique et distribue des cartes d'identité. Il devient membre de l'OCM, un des grands mouvements de la Résistance, à Noyon, et participe à plusieurs actions et parachutages. Il fournit de nombreux renseignements sur les organisations fortifiées et les travaux de l’ennemi permettant des bombardements efficaces sans victimes civiles. Il est arrêté le 17 juillet 1944, interné à Compiègne puis déporté à Buchenwald le 18 août (matricule 81833).
Il rentre en France le 30 juillet 1945. Il est président d'honneur de l'Association des Prisonniers de Guerre (1946), président de l’Union Nationale des Associations de Déportés Internés et Familles de disparus (UNADIF) ainsi que président du Mouvement Résistance de l’Oise (en 1970).