Esrail Raphaël
1925, Magnésie (Turquie)
Ses parents viennent en France en 1926 et s'installent à Lyon, dans le quartier populaire de la Croix Rousse. Sa mère avait des ascendants français.
Elève ingénieur à l'Ecole centrale, il participe en parallèle au réseau de fabrication de faux papiers mis en place par la "6e", mouvement de résistance issu des Eclaireurs israélites de France. Les faux papiers étaient destinés aux Juifs ainsi qu'à des non Juifs, membres de la Résistance intérieure.
Le 8 janvier 1944, il est arrêté place des Célestins par des membres du Parti populaire français (PPF). Il est emmené au siège de la Gestapo, avenue Marcelin Berthelot, questionné, torturé. Il est emprisonné à Montluc quelques jours avant d'être transféré au camp de Drancy.
Il est déporté le 3 février 1944 au amp d'Auschwitz Birkenau. (Matricule 173295). Il passe 11mois à Auschwitz jusqu'à l'évacuation du camp, le 18 janvier 1945. La Marche de la Mort le conduit au camp de Gross-Rosen. Au cours du transport en train qui le conduit à Dachau, il s'évade. Repris et miraculeusement épargné, il est envoyé à Dachau puis au camp annexe du Waldlager.
Il est libéré au cours d'un transport, le 1er mai 1945.
A son retour, seul déporté de sa famille, il retrouve les siens, à Lyon.
Depuis les années 1980, à Paris, il s'investit au sein de l'Amicale des Déportés d'Auschwitz. Il en devient le secrétaire général en 1986 puis Président de l'Union des déportés d'Auschwitz, structure qui réunit les différentes associations de survivants en lien avec des camps du complexe concentrationnaire d'Auschwitz.
Il a écrit son témoignage : L'espérance d'un baiser, Paris, Robert Laffont, 2017