Altmann Jacques
1923, Elberfeld (Allemagne)
Ses parents émigrent en France en 1933. Son père, Juif polonais, avait émigré de Pologne en Allemagne, à Wuppertal, où il rencontre sa femme. Le couple émigre ensuite en France, à Nancy, puis Paris. La famille travaille dans le textile. En 1941, leur boutique tombe sous le coup des lois d' « aryanisation ».
Suite à une altercation, Jacques est arrêté. Il s'échappe de la Préfecture de police de Paris et se réfugie à Sablé (Sarthe) puis à Nantes. Il bénéficie à plusieurs reprises de l'aide de Français. Identifié Juif, il est interné au camp de Drancy. Il travaille dans les camps parisiens d'Austerlitz et Lévitan à trier notamment les affaires d'autres Juifs arrêtés et déportés.
Entre temps, ses parents et ses frères avaient été déportés à Auschwitz le 3 novembre 1942. Jacques Altmann est déporté le 10 février 1944 (Convoi 68, Matricule 173708). Au sein du Kommando du « Canada », il est affecté sur la rampe d'arrivée des convois, chargé de regrouper les bagages des déportés et de les acheminer vers le secteur du « Canada ».
Il est transféré par train en octobre 1944 vers le camp d'Ohrdruf (Kommando de Buchenwald) où il est libéré par les Américains le 11 avril 1945.
A son retour à Paris, il est seul, toute sa famille a été assassinée à Birkenau : ses parents, ses 4 frères et ses grands-parents qui vivaient à Wuppertal.