Delor Pierre

1923, (Meurthe et Moselle) – 2007, Marly (Moselle)

Agé d’une vingtaine d’années, il participe au réseau « Brutus ». Il est arrêté le 13 avril 1944 à Baccarat, emprisonné à la prison Charles III de Nancy jusqu’au 3 juillet, puis transféré à Compiègne d’où il est déporté vers Neuengamme par le convoi du 15 juillet 1944 (matricule 37569). Du 1er au 20 août, il est intégré au Kommando chargé de désamorcer des bombes à Hambourg (Springkommando). Ramené au camp central, il est affecté à la Fertigungsstelle (Kommando chargé de la construction, sur le site du camp, de l’usine Metallwerke), avant d’être renvoyé à Hambourg et affecté à divers déblaiements, dont celui d’un chantier naval de la Deutsche Werft. Blessé, il passe au Revier de la Spaldingstrasse (Kommando extérieur, installé au centre de Hambourg d’octobre 1944 à avril 1945, pour réaliser des travaux de déblaiements et de réparation de voies ferrées), puis revient au camp central où il fait partie du Kommando des tresses (réservé aux détenus affaiblis), avant d’être envoyé à Schandelah (situé au sud à 10 km de Braunschweig, siège d’une raffinerie destinée à l’exploitation des schistes bitumeux). En avril 1945, il est évacué vers le mouroir de Wöbbelin où il est libéré le 2 mai 1945 par la 82e division aéroportée américaine.

- Témoignage conservé par l’Amicale de Neuengamme, 2004

Un choc peut tout faire sauter

Delor Pierre
Allemagne / Neuengamme | Neuengamme - Camps annexes et Kommandos |