Drucker Simon

Paris, 1924 - Paris, 2013

Ses parents, Juifs polonais, s’installent en France en 1921. Dans le quartier du Marais, son père est fabriquant de casquettes. En 1939, celui-ci s’engage dans les rangs de l’armée française ; en 1941, il est arrêté, interné au camp de Pithiviers. Il est déporté au camp d’Auschwitz - Birkenau par le convoi 4, le 22 juin 1942. Son épouse, Thérèse, son fils Simon et Isidore, né en France en 1930, sont arrêtés le 16 juillet 1942, lors de la Rafle du Vel’ d'Hiv’. Simon est séparé de sa mère qui est déportée le 5 août 1942 par le convoi 15 ; son frère est déporté le 21 août 1942 par le convoi 22. Simon, d’abord interné à Beaune-la-Rolande est transféré au camp de Drancy, d’où il est déporté le 2 septembre 1942, par le convoi 27 (Matricule 115614).

Son transport s’arrête à Cosel où il fait partie d’un groupe d’hommes orienté vers le travail forcé. Il est transféré au camp annexe de Trezbinia dont il s’évade en octobre 1942. D’octobre 1942 à mars 1943, il connaît une situation très particulière, de fugitif. Alors qu’il entreprend de revenir en France, son périple le mène à Breslau, Leipzig, Berlin et Erfurt où il est arrêté par la Gestapo ; il est affecté dans une fabrique de limonade. En janvier 1943, il s’évade une nouvelle fois mais il est arrêté à Worms. Il est emprisonné (Sarrebruck, Kassel, Kemnitz, Halle) avant d'être renvoyé au camp d’Auschwitz en mars 1943.

En janvier 1945, il subit une Marche de la Mort et transite par plusieurs camps et Kommandos. En avril 1945, en Tchécoslovaquie, il s'échappe d'un transport.

A son retour en France, fin mai, il est seul, tous les membres de sa famille ont été déportés et assassinés à Auschwitz. Après la guerre, il s’engage en Israël avant de revenir vivre en France.